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Le vendredi c’est le début de notre plus forte dose sportive de la semaine. Et comme chaque fin de semaine, ça parle, ça cause, ça s’énerve mais surtout… ça écrit ! Aujourd’hui le verbe » to choke « . Novak Djokovic n’en a pas connaissance, mais Danny Green connaît lui, tous les temps.
1. Tennis – Roland-Garros (H)
Les maîtres de la terre battue se rejoignaient en duel Porte d’Auteuil. Pour commencer, la journée, place au roi. Rafael Nadal affrontait la bombe argentine Diego Schwartzmann. Près de trois heures de balles jaunes fracassées de raquette en raquette. Trois heures cavalées par les deux premiers protagonistes de la soirée. Mais au final, c’est bien trois sets empochés par le Toro de Manacor (6-3, 6-3, 7-6). Cruel mais hélas logique pour la mobylette argentine. Nadal signe une 123e victoire en 125 matchs en trois sets gagnants sur terre. Honnête comme proportion. 13e finale pour l’Espagnol en quête d’un… 13e titre. Ça laisse rêveur n’est-ce pas ? D’un rêve Novak Djokovic a bien cru se retrouver dans un cauchemar face à Stefanos Tsitsipas. Le Serbe maîtrisait pourtant sa copie durant deux sets (6-3, 6-2) avec un réalisme glacial sur le service du Grec. Troisième set, 5-4 service Djoko, balle de match, bon nombre d’aficionados ont éteint leur écran. Dommage. À cet instant précis, l’ami Stefanos s’est transformé en dieu. Balle de match effacée, jeu dans la poche, avant de souffler le set au Djoker. Le fameux engrenage mental s’est activé dans la tête de Tsitsipas. Complètement relâché, le danseur de sirtaki a bombardé son adversaire durant tout le quatrième set, arraché 6-4. Le match ira en cinq sets. Iréel. Oui, ce fut bien irréel. Les efforts consommés sont revenus comme un boomerang sur la tête de Tsitsipas. Trop d’usure physique et mentale pour renverser la vapeur. Le demi-dieu sort sous les lauriers. On en oublierait presque qu’une troisième finale Nadal – Djokovic aura lieu ce dimanche. Mais que voulez-vous, les losers magnifiques sont nos vrais héros.
2. Basket – Finales NBA
Los Angeles Lakers – Miami Heat (3-2)
Les Lakers ont cru que la NBA avait changé les règles des Finales. Non, LA n’est pas champion, non LeBron James n’est pas MVP des Finales mais oui, le Heat existe bien. Une équipe de Miami qui a pris les commandes du match 6 dès le deuxième quart-temps. Comptant jusqu’à 11 points d’avance, les Lakers n’étaient, malgré tout, jamais bien loin de leur futur bourreau. Un game 6 exacerbé par l’affrontement Butler – LeBron, cumulant à 35 et 40 points. À l’entrée du dernier quart, le Heat croit assassiner son adversaire, avec un nouvel écart de 11 points (82-93). Les Angelinos remettent l’humilité en priorité mentale, reviennent, et passent même devant Miami à 17 secondes de la fin par un petit point ! Sur la ligne des lancers francs, Jimmy Bucket fait le job, +1 pour Miami, 106-107. Los Angeles est à une action de soulever le trophée Larry O’Brien. Une action bafouillée. Après une pénétration de LeBron, le King envoie le ballon pour Danny Green seul à trois points, brique, rebond Markieff Morris, air ball. Dix secondes de choke depuis le début des Playoffs auront donc suffit à changer le moment le plus important de ces Finales. La défense du Heat a une nouvelle fois prouvé qu’elle était élite. Match 6 diabolique dans la nuit de dimanche à lundi, il faut commander des stocks de couches pour LA ?
3. Rugby – Top 14
Bayonne – La Rochelle (19-36)
Duel de surfeurs pour entamer la 4e journée du Top 14. Bayonne, serein après sa victoire à Paris recevait La Rochelle, qui n’avait plus joué depuis trois semaines. Sur le papier, toutes les raisons amenaient à penser que les deux équipes allaient ferrailler jusque dans les derniers instants de la partie. Il n’en a rien été. Si les bayonnais marquent le premier essai à la 21e, les Basques ont pris trois rafales presque instantanément. 24, 35, puis 39e minute, La Rochelle fait exploser les locaux avec trois essais marquées par Geoffrey Doumayrou, Levani Botia et Dillyn Reeds. 29-16 à la mi-temps, bonus offensif en poche, la messe est dite. L’international français Grégory Alldritt plante le quatrième coup de poignard, victoire en patron des Maritimes à Jean-Dauger.
4. Top chrono
Giro – Troisième victoire d’Arnaud Démare au sprint ! Le maillot violet (meilleur sprinteur) rafle tout en Italie sur sa bicylette. Simon Yates a été testé positif au COVID-19 et abandonne ce Giro.
On ne se lasse jamais des vendredis. Quand les ténors des balles jaune et orange se suivent le temps d’une soirée, il ne manque plus que le ballon rond. Hélas on ne peut pas tout avoir mais quel plaisir !
