Meilleur buteur de Francfort cette saison, Daichi Kamada est un joueur clé pour les vainqueurs en titre de la Ligue Europa. Pourtant, le milieu offensif a la hype d’un U15 de Bourg-en-Bresse. Qui donc se cache derrière ce Japonais discret ?
Après des débuts convaincants dans le championnat nippon au Sagan Tosu, l’Eintracht recrute Kamada en 2017 pour un petit pécule d’1,6 million d’euros. Ce n’est qu’en 2019, deux saisons après son arrivée, qu’il va trouver une place de titulaire sur les bords de la rivière du Main. Le déclic ? Son prêt au K. Saint Trond VV en Belgique au cours de la saison 2018-2019. Il ressort de son exil au Plat Pays avec des stats bien ronflantes (33 matchs, 16 pions et 9 caviars).
Polyvalent, Kamada alterne entre un poste plus reculé dans l’entrejeu en tant que relayeur et un positionnement dans la ligne de trois attaquants d’Oliver Glasner. Le droitier possède un flair, une vision de jeu au-dessus de la moyenne combinés à une première touche et une agilité faisant la différence sur ses départs en dribbles. Joueur d’équipe, il va faire le bon choix au bon moment pour mettre dans les meilleures conditions ses partenaires. Peu de défauts à l’horizon si ce n’est son jeu aérien où il peine dans les duels malgré son mètre 84.
Depuis trois ans, le natif du pays du Soleil Levant propose des performances qui pourraient lui ouvrir les portes d’un club de renom. Ramen à la saucisse de Francfort, c’est la recette du moment ! Meilleur buteur du club en Ligue Europa en 2019-2020 (6 buts) avec un doublé contre Arsenal notamment, mais aussi durant l’exercice victorieux l’an passé (5 buts), son talent semble reconnu uniquement dans son entourage. Kevin Trapp, le portier des Francfortois, en parle comme d’un mec fait pour le ballon rond.
« Daichi joue au milieu du terrain comme s’il n’avait jamais rien fait d’autre »
Alors que les Jović, Rebić, Kostić ou Haller(ić) sont partis vers de nouveaux horizons avant son éclosion, lui, arrive en fin de contrat Outre-Rhin à la fin de la saison. Les lumières d’une Coupe du Monde réussie pourraient lui offrir une place de choix ailleurs. Le Japon se place comme un outsider dans un groupe relevé avec le Costa Rica et les mastodontes allemands et espagnols. L’occasion pour Daichi de montrer, sur une grande scène, à ses coéquipiers et adversaires de Bundesliga qu’il est fait d’un tout autre métal.
Un conseil : gardez un œil sur ce crackito de 26 ans ! Même pas dans l’album Panini de la Coupe du Monde, et pourtant, il ne faudra pas moufeter quand, avec ses compatriotes, il soulèvera le trophée doré le 18 décembre et sera meilleur joueur de la compétition.