Sportime Actualités sportives
Voir aussi
Covid, tempête de neige, ville à l’arrêt. Pour une fois, le football passe au second plan dans la capitale espagnole, et pourtant, les Colchoneros ont été officiellement sacrés champions d’automne hier soir après leur victoire face à Séville (2-0). Les voilà pour une fois dans la peau du favori et non de l’outsider.
Un mur à la place du gardien, une défense dure et solide, un milieu expérimenté et des attaquants tueurs : à part le stade et bien sûr les joueurs, rien n’a changé depuis le titre de 2014. Avec 41 points pris en 16 journées, l’Atleti est parti sur un rythme de champion (43 points après le même nombre de matchs sept ans plus tôt), ne perdant qu’une fois face au voisin coaché par Zizou. Avec quatre longueurs d’avance sur le Real, voire dix s’ils gagnent leurs deux matchs en retard, on voit mal qui peut stopper les hommes de Simeone. Couplé au fait que le Real et le Barça n’ont jamais été aussi faibles que depuis plus de 15 ans, si l’Atletico reste sur les bases de la phase aller, ils sont sur une autopista vers le titre.
C’est donc dans les vieux pots que l’on ferait les meilleures soupes ? En réalité, le style de jeu de Simeone n’a pas changé depuis 2014. Comme souvent avec le coach argentin, le salut passe avant tout par une solidité défensive qui cette saison est hors du commun. Sans pour autant posséder les meilleurs défenseurs centraux du monde (Savic, Felipe, Hermoso, Gimenez), leur style très “Atletico-compatible” a permis à Jan Oblak de n’aller chercher que 6 fois le ballon dans ses filets en championnat.
Suarez : le cou(p) parfait
Offensivement, les dirigeants ont fait un coup monstrueux cette année en faisant venir Luis Suarez pour 0 pesetas. L’attaquant Uruguayen s’éclate dans une équipe qui correspond parfaitement à son état d’esprit. Il fait un joli pied de nez à ses anciens dirigeants barcelonais qui n’ont que leurs yeux pour pleurer en voyant leur ancien numéro 9 planter neuf buts en 13 matchs. Accompagnée du talent de Correa et de Joao Felix, l’attaque de l’Atletico va tellement bien que les Rojiblancos se sont même payé le luxe de se séparer de Diego Costa il y a quelques semaines. En manque de temps de jeu, l’attaquant espagnol est toujours à la recherche d’un point de chute.
Le chat noir Griezmann
Le milieu semble quant à lui avoir trouvé son alchimie parfaite. Carrasco et Lemar retrouvent progressivement un niveau de jeu qui était le leur à Monaco. Koke, en bon capitaine, dicte le rythme. Marcos Llorente, dont la carrière a pris un tournant depuis son doublé à Anfield, dynamise. Comme souvent avec les Colchoneros, le meilleur joueur est le collectif. Avec un bon effectif, mais sans pour autant être transcendant, l’Atletico paraît cette année innarêtable. Alors que pendant plusieurs années, ils ont possédé Antoine Griezmann “prime” et un effectif encore plus étoffé, notamment défensivement, jamais ils n’ont réussi à ramener un titre de champion. Leur dernier date de 2014, Antoine Griezmann est ensuite arrivé. Il est reparti en 2019 et deux ans plus tard, revoilà les Rojiblancos au sommet et le prodige de la Real Sociedad se retrouve à jouer dans le Barça le plus pourri depuis l’arrivée de Messi. Allez savoir…
Si les hommes de Zidane et Koeman ne sont pas irréprochables sur la phase retour, il sera très compliqué de titiller ceux de Simeone pour le titre. Deuxième de son groupe de C1, l’Atlético aura toutes ses chances en huitièmes face à Chelsea et pourrait revivre une fin de saison à très forte adrénaline, comme sept ans plus tôt…
