2009, premier Ballon d’Or d’une longue série pour Lionel Messi et pourtant il aurait pu lui passer sous le nez. Cette année, il est de nouveau parmi les favoris pour soulever le trophée mais est-ce que son total aurait été aussi impressionnant si Iniesta n’avait pas planté ce fameux but en demi-finale de Ligue des Champions contre Chelsea ?
« It’s a disgrace. It’s a f*cking disgrace » ce sont les mots de Didier Drogba, le leader des Blues, au sortir de ce match. Considérée comme une des plus grosses injustices de l’Histoire de la Coupe aux Grandes Oreilles, la qualification des Blaugranas est plus que discutable. Après un 0-0 au match aller, le retour s’annonce bouillant à Stamford Bridge. Michael Essien se fait le petit plaisir de lancer les hostilités avec une reprise de volée de génie. Une frappasse pied gauche, barre rentrante dans les cages de Victor Valdés dès la 9ème minute. 1-0, tout semble bien lancé pour les hommes de Guus Hiddink. La suite ? Une succession de décisions arbitrales contestables. À tel point que l’entraîneur hollandais a cru que le match était truqué. 12 ans après, la défaite n’est toujours pas digérée par les supporters, les joueurs ou le staff de Chelsea. Un pénalty jugé comme un coup franc suite à la faute de Dani Alves sur Florent Malouda dans la surface (24ème), une intervention limite dans les 16 mètres 50 d’Abidal sur Drogba (27ème), une situation similaire entre Yaya Touré et Nicolas Anelka un peu plus tard (79ème), une main de Piqué qui aurait du donner un péno seulement 2 minutes après… 92ème minute, Iniesta envoie une frappe en pleine lulu après une passe de Messi. Les espoirs des joueurs en bleu prennent un coup. Mais sur une dernière opportunité, Ballack trouve un angle de frappe ! Le ballon est détourné par l’aisselle de Samuel Eto’o… Quatre potentiels pénaltys non sifflés. Le mal est fait et Tom Henning Øvrebø assumera à posteriori qu’il a commis des erreurs d’arbitrage ce soir là.
En finale, les Culés affronteront le Manchester United de Cristiano Ronaldo. Une victoire 2-0 et une saison légendaire dans le football avec les six titres possibles soulevés dans la saison par le Barça de Guardiola et… Léo Messi. Leader de la meilleure équipe du monde et peut-être la meilleure escouade de tous les temps sur un exercice. Messi est logiquement nommé Ballon d’Or a seulement 22 ans. Plus jeune lauréat depuis Ronaldo « Il Fenomeno » en 1997 avec l’Inter Milan, il mettra trois fois de suite son nom au palmarès de ce trophée.
Mais aurait-il eu cette même domination sans cette qualification et ce but de « Don Andrés » ? Les titres collectifs jouent un rôle primordial dans les votes pour atteindre la grosse balle dorée, la Ligue des Champions encore plus que les autres dans une année sans Coupe du Monde ni Euro. Une finale Chelsea-Manchester United, un autre vainqueur, une autre superstar sacrée, un 6/6 du FCB jamais réalisé. Un succès des Red Devils, et c’est un potentiel deuxième Ballon d’Or de suite pour Cristiano. Une victoire des Blues, et c’est pourquoi pas un Didier Drogba qui est sur le toit du Monde individuellement et collectivement. Le récit aurait été bien différent si Chelsea avait éliminé le Barça de La Pulga ! Guardiola aurait peut-être eu une toute autre carrière. Bon… Messi aurait gardé son talent, c’est indéniable mais aurait-il été reconnu aussi rapidement par des distinctions personnelles ?
En tout cas, il est en route pour soulever une septième fois ce bien même si sa saison 2021 porte à débat. Quand Messi fait une bonne saison couronnée enfin d’un titre collectif, beaucoup de votants y voient un gagnant logique du Ballon d’Or. Rien n’est fait, les arguments de Karim Benzema et de Robert Lewandowski sont quand même bien solides !!
Source texte : RMC Sports