Accueil / LIFESTYLE / Culture / MÉDIAS – Mediapro aura au moins eu le mérite de réintéresser la télévision gratuite à la Ligue 1. Pas la peine de s’enflammer pour autant.

MÉDIAS – Mediapro aura au moins eu le mérite de réintéresser la télévision gratuite à la Ligue 1. Pas la peine de s’enflammer pour autant.

Depuis que Mediapro a rendu l’argent (ou plutôt les droits) aux abonnés (de Canal), la chaîne de Vincent Bolloré a fait tout son possible pour faire trainer la situation afin de tirer le prix des droits au plus bas et accessoirement de faire chier la Ligue. Alors que Mediapro a bénéficié d’un sursis pour diffuser le championnat jusqu’à fin janvier, Canal a jugé bon de céder les droits en demandant un nouvel appel d’offres si bien que la Ligue 1 se retrouvera sans diffuseur début février. Depuis quelques jours c’est donc la panique générale. La LFP a proposé de s’autodiffuser, M6 et TF1 ont sauté sur l’occasion pour essayer de diffuser du foot gratos pendant que Canal veut pomper le système pay per view de Téléfoot. Tour d’horizon de ce foutoir mélangé à une peur de l’écran noir. 

Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. D’une époque où les chaînes se comptaient sur les doigts d’une main et qu’elles ne rechignaient pas à diffuser notre Ligue 1, ou plutôt D1. Cependant, ce n’est pas l’époque de rêve non plus. Il fallait avoir la chance d’étre choisit pour être diffusé. Autant dire que les fans du Stade Lavallois ou du FC Rouen, se cantonnaient plutôt au 36 15 du minitel pour être informés des résultats de ses poulains. Nantes-Monaco est la première rencontre diffusée sur une chaîne payante, Canal+ en 1984. Depuis, jamais (ou rarement) la Ligue 1 n’est revenue sur les chaînes gratuites et ce n’est pas forcément un mal non plus. L’arrivée de la chaîne cryptée marque un tournant dans la professionnalisation du foot français. Plus de droits, plus d’argent, plus de budget. 

L’illusion TF1 et M6  

Nicolas de Tavernost, en bon connaisseur du ballon rond après ses années de présidence à Bordeaux a sauté sur la peur d’un black-out. M6 s’est proposé et TF1 a suivi pour vouloir diffuser le championnat si aucune solution n’était trouvée d’ici février. Croire à un retour du foot en clair dans un pays ou BFMTV diffuse des finales de Ligue des Champions est plus qu’illusoire. TF1 et M6 agissent de manière complètement désintéressée, dans l’objectif de faire du fric. C’est tout. Récupérer des matchs 0€ pour vendre des publicités à prix d’or. Jackpot. Ces dernières années, Canal a proposé des matchs en clair tel que PSG – Troyes ou Reims – Marseille sur C8, regroupant environ 1 million de téléspectateurs. Si l’idée de voir des très grosses affiches le dimanche soir à 21H peut faire bander (surtout si elles sont commentées par Grégoire Margotton), l’hypothèse est tout de suite balayée par la chaîne qui n’a « pas vocation à acheter le championnat » peut-on lire dans Le Figaro. Un film plus ou moins bon ramènera le même nombre de téléspectateurs qu’un match de Ligue 1 tout en coutant beaucoup moins cher. Mathématique. 

L’illusion du pay per view 

Si la solution peut s’avérer intéressante le temps que des diffuseurs soient trouvés, croire qu’elle est durable sur le long terme est une illusion. Source ? L’Angleterre. Pas plus tard qu’en octobre dernier, des diffuseurs ont voulu le lancer au prix de 16,50€ la rencontre. Date de mise en place : 10 octobre. Date de fin : 5 novembre. D’accord le tarif était aberrent, mais penser que c’est une solution magique n’est pas réaliste. Pourquoi ? Le problème serait le même qu’avec les abonnements. Les diffuseurs devront trouver le juste équilibre financier pour vendre leurs matchs. Au final, si l’on prend l’exemple de Téléfoot : 6,90€ le pass pour 1 journée complète de Ligue 1. Imaginons qu’il y ait 4 journées par mois. 27,60€. Plus ou moins le prix d’un abonnement Canal + BeIN. 

Une chose est sûre, le foot français souhaite de la stabilité au plus vite et de l’argent surtout. Le nouvel appel d’offre pour la Ligue 1 aura lieu la semaine prochaine, avec en ligne de mire le Classico qui a lieu le 7 février. À Canal et BeIN de jouer… 

L'auteur : Antoine Judit

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