Pas la peine d’être un fan de foot pour comprendre que, de base, les Norvégiens excellent plutôt dans le ski de fond, le saut à ski… enfin dans les sports d’hiver plutôt quand dans le sport des Pelé, Maradona, Cruyff, Zidane et autres footballeurs de légendes. Cependant, ces dernières années et ces derniers mois, les petits blondinets pointent le bout de leur nez aux portes des grands championnats et même des grands clubs. Petit point sur la nouvelle génération venue du pays du saumon en Scandinavie.
Il faut remonter à 1998 pour trouver une trace des norvégiens dans les livres d’Histoire du foot. En France pour la Coupe du Monde, les hommes d’Egil Olsen sont dans un groupe composé du Maroc, de l’Écosse et du… Brésil. À la lutte pour la seconde place, leurs espoirs sont minces lorsqu’il faut se taper les champions du monde en titre, les experts de la samba, le vrai pays du football dans un troisième match de poule couperet. Tu gagnes, tu restes, tu perds… bye bye les huitièmes. Après avoir réalisé deux nuls pour ouvrir le bal de la compétition, la victoire semble mal embarquée au moment du but de Bebeto. Finalement, 2 buts dans les 10 dernières minutes et pas de stress le ticket est validé. Ce n’était pas difficile de battre des quadruples vainqueurs de la coupe la plus prestigieuse du Monde. Pas d’autres exploits cette année là, une élimination suite à une défaite 1-0 contre l’Italie du buteur du jour Vieri, et pas d’autres exploits nulle part ailleurs à se souvenir. Après leur raclée infligée 4-0 hier à la Roumanie et malgré leur élimination en barrages de l’Euro 2020 (barré) 2021 contre la Serbie, les bébés skieurs font quand même parler d’eux.
La plupart de nos protagonistes du jour n’étaient pas nés lors de la Coupe du Monde 1998 et pourtant ils risquent de vite faire oublier ces années de galère dans un sport que leur nation n’a pas eu l’habitude de favoriser. Leurs noms : Erling Braut Haaland, Martin Ødegaard, Sander Berge, Joshua King, Alexander Sørloth ou Jans Petter Hauge et même d’autres. Pour ce qui est des deux premiers, leurs patronymes vous sont sûrement connus. Le premier est le fils de Alf-Inge Haaland, un ancien joueur professionnel. Son papa a connu une fin de carrière un peu crado à cause d’une vengeance personnelle made in Roy Keane. Le fiston, lui, s’est révélé l’an passé à 19 ans à toute l’Europe avec le Red Bull Salzbourg avant de signer au Borussia Dortmund et d’éclabousser de son talent la Bundesliga.
Le second de liste a le même âge qu’un certain Kylian Mbappé mais a fait causer de lui bien avant. Martin Ødegaard n’avait que 15 ans et 253 jours lorsqu’il honore sa première sélection en A. Une précocité qui attire directement, un petit club d’Espagne. En 2015, avec sa jeune tête blonde et son pied gauche d’exception, il débarque au Real Madrid avec apparement près de 450 000 pépettes mensuels – on parle bien en euros, pas en crédits FUT pour ses 16 ans. Rempli de pression sur ses épaules freluquettes d’ado, il va attendre ces deux dernières saisons pour se révéler suite à ses prêts au Vitesse Arnhem et à la Real Sociedad. Des mixtapes qu’on conseille de voir et une entente prometteuse également en sélection avec des buteurs qui savent finir. Haaland d’un côté, Sørloth de l’autre, ça claque salement. Alexander de son prénom a fini meilleur buteur la saison dernière de SuperLig, le championnat turc. 24 ans, 24 buts pour ne pas faire compliqué, 8 passes et direction le RB Leipzig pour prendre le relais de Timo Werner parti à Chelsea. Pisté par de nombreux clubs, le plus vieux de ces jeunes, a décidé de s’installer chez les demi-finalistes sortant de la Ligue des Champions, ce qui semble un bon plan d’avenir dans une équipe basée autour de la jeunesse. Cet été, une autre pépite passait d’un petit championnat à une ligue du Big Four. Jans Petter Hauge s’est permis de taper dans l’oeil des hauts placés Rossoneri lors de la victoire en tour préliminaire de Ligue Europa entre le Milan AC et son club de Bodø/Glimt. Ses stats avant ça ? 14 trouages de filets et 10 galettes en 18 (!) matchs d’Eliteserien, la première division norvégienne. Rien que ça… à 20 ans. Beaucoup de joueurs offensifs ici mais un milieu de terrain plutôt défensif d’1m95 s’est perdu dans le lot. Sander Berge a commencé en sélection lui aussi avant sa 20ème bougie et en a aujourd’hui seulement 22 de berges. Enfin, courtisé par des clubs sympathiques comme l’AS Monaco ou Séville en 2018, il reste à Anderlecht pour faire ses classes avant de partir l’hiver dernier à Sheffield United, l’une des surprises du dernier exercice de Premier League. Les noms défilent et vous comprenez bien que ces colosses et ces techniciens rentrent presque tous dans la case « prodige » et si ce n’est pas le cas dans celle « très bons joueurs » de ballon rond.
Longtemps considéré comme un bon tirage en éliminatoires des grandes compétitions, la Norvège commence petit à petit à faire peur avec son armada de jeunes plus intrigants les uns que les autres. Le rendez-vous pour le prochain Euro n’a pas pu être pris pour cause d’un surplus de demandes mais pour la Coupe du Monde 2022, la candidature risque d’être retenue. Tremblez devant les blondinets !
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