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Coupe du Monde de rugby : Des poules aux oeufs d’or

Au Japon, depuis le 20 septembre se déroule la neuvième Coupe du Monde de rugby à XV de l’histoire. Trois semaines de compétition qui sonnent la fin des phases de poules et le moment de passer en revue les exploits ou les déceptions.


Un pays hôte à la hauteur

C’est une grande première pour le continent asiatique que d’organiser une Coupe du Monde sur son territoire. Cela dit, ce n’est pas la seule nouveauté de l’année du côté du pays du soleil levant ! Le Japon, jusque là, n’avait jamais fait mieux qu’une troisième place de poule en 2015, chose révolue avec leur qualification pour les quarts de finale de l’édition 2019. Un parcours basé sur d’énormes exploits. Qui aurait pu prédire que les Cherry Blossoms allaient terminer premiers de leur groupe devant l’Irlande et l’Ecosse ? Sûrement personne n’y croyait ! Les joueurs se sont déchaînés sur le terrain pour faire déjouer les pronostiques grâce la ferveur des supporters et à une envie décuplée. Ce sont véritablement 15 guerriers qui étaient présents à chaque match bien relayés par les remplaçants quand il était nécessaire. Une première victoire quasi anecdotique face aux Russes (30-10) à côté de celles contre le XV du Trèfle (19-12) il y a deux semaines et le XV du chardon ce matin (28-21). Les Nippons concluent alors les poules avec 4 victoires en autant de rencontres confirmant leurs prouesses en s’imposant également contre de plus faibles équipes telles que les Samoa (38-19). Cette surprise retentissante a forcément fait un déçu avec l’élimination précoce des écossais, solides contres les petits mais fébriles à l’heure de jouer l’Irlande ou le Japon. La poule A croisera avec la B, ce qui voit donc les Brave Blossoms et les Shamrocks irlandais affronter respectivement l’Afrique du Sud et les grandissimes favoris la Nouvelle-Zélande.

Les Écossais à la trappe, les Japonais surprenants premiers devant le XV du Trèfle

Est-il possible de stopper les All Blacks ?

Premiers du groupe B, les néo-zélandais s’avancent logiquement en quarts tandis que les Springboks les accompagnent. Cependant ce n’est pas avec 4 victoires qu’ils se qualifient ! Oui, les Maoris n’ont pas gagné tous leurs matchs… une rencontre annulée et c’est donc un nul qui a été comptabilisé pour eux et pour l’Italie. Un moindre mal pour la Squadra Azzurra qui a bien figuré dans la compétition mais qui aurait eu du mal à peser face à l’ogre venu d’Océanie. Après trois semaines, il est encore compliqué de positionner un XV en tant que véritable outsider pour le titre compte tenu de ce que la Nouvelle-Zélande peut proposer. Déjà possesseurs de 3 titres mondiaux (1987, 2011 et 2015), record absolu, ils en convoitent un troisième de suite et prévoient donc de s’assoir véritablement sur le rugby à XV.

Leur haka, « chant de guerre », intimide peut-être leurs adversaires mais sur le gazon ils paraissent avoir une chose en plus que les autres et c’est ce qui en fait la plus grande nation de l’histoire de ce sport. Beauden Barrett, meilleur joueur 2016 et 2017, et ses Blacks façon 2019 avec leur collectif bien huilé souhaitent se joindre aux légendes de leur pays et ne pas se retirer sans le Graal comme Jonah Lomu et sa génération ont pu le faire. Le rugby à XV est une religion en Nouvelle-Zélande. Dès le plus jeune âge on pratique ce sport et près de 5% de la population est licenciée en club. C’est comme si plus de 2,6 millions de Français pratiquaient le rugby en club tandis que notre fédération compte aujourd’hui « seulement » 455 000 actifs ! Leur bagage technique est la véritable base de la formation et c’est ce qui les distinguent d’autres qui s’appuient plus sur la puissance physique. Le jeu d’équipe et les fondamentaux sont privilégiés. Un exemple de formation qui découle sur des résultats professionnels.

Porter le ballon, avancer sur chaque impact, multiplier les passes pour obliger la défense néo-zélandaise à se déplacer et à s’étirer, ça peut sembler aisé de battre l’armada Maori et pourtant peu peuvent y prétendre. L’Afrique du Sud ou les Pays de Galles pourraient tenter de jouer les troubles fêtes. Pour les Boks, il faudra être meilleurs que lors des poules avec une défaite 23-13 dans leur première confrontation avec les favoris. Prochain adversaire des Gallois, l’équipe de France, la « bête noire » des Kiwis, ne pourra malheureusement croiser leur chemin qu’en finale et arriver jusque là ne va pas être une mince affaire pour nos Bleus !

Les Blacks ont fait un match nul, le seul moyen de ne pas perdre contre eux c’est de ne pas jouer !

Les Wallabies sautent en quarts, les britanniques et les français avec !

Le groupe C n’aura pas eu le droit à son mythique Crunch sur les terres nippones, par conséquent les français n’ont pas eu la chance de disputer la première place de la poule aux anglais. Les XV japonais et néo-zélandais ne sont pas les seuls typhons de cette Coupe du Monde et Hagibis, le typhon menaçant le Japon en ce moment, a fait des siennes cette semaine. Alan Gilpin, directeur de la compétition, a annoncé l’annulation de 3 des rencontres du weekend : Angleterre – France, Nouvelle-Zélande – Italie et Namibie – Canada. Jamais cela ne s’était produit dans le passé et selon le règlement toutes se sont conclues sur un score nul et vierge de 0 à 0. Aux vues des performances du XV de France passer invaincu est déjà un moindre mal. Les victoires françaises cachent en partie les faiblesses des copies rendues par nos représentants mais la difficulté à se défaire des samoans a mis en exergue de gros soucis. Peut-être arriveront-ils à se surpasser mais pour le moment leur jeu n’est pas suffisant. Trop d’irrégularité, pas assez d’expérience. Deuxième derrière le XV de la Rose mais peu brillante, il va falloir rappeler l’âme de Jean Pierre Rives, Fabien Pelous, Thierry Dusautoir  ou Serge Blanco si la France veut avoir sa chance dans le tournoi. Si les français parviennent à jouer comme lors de la première mi-temps du France – Galles du tournoi des VI nations pourquoi ne pas créer l’exploit ?

Les anglais faciles devant une France fébrile mais qui répond présente

Pour ce qui est de la poule D, pas de surprise, le XV du poireau premier, les Australiens seconds. Rien à signaler de plus si ce n’est la victoire des gallois 29-25 dans le joli choc entre les deux nations. 

Les Uruguayens jouent-ils vraiment au rugby ?

Les 8 meilleures équipes sont connus, les affiches aussi. « Ce tournoi sera le plus ouvert qu’on ait jamais vu. La Nouvelle-Zélande reste favorite mais il y a l’Afrique du Sud et des équipes européennes qui sont vraiment puissantes. L’Irlande, le Pays de Galles et l’Angleterre ont enchaîné des victoires. ». Jonny Wilkinson, jeune retraité et champion du monde 2003 avec les anglais, avait vu juste avant l’ouverture. En espérant autant de spectacle et des exploits de toute part pour la fin de la compétition !

Affiches et horaires des quarts de finale :

Angleterre – Australie (19 octobre à 09h15)

Nouvelle-Zélande – Irlande (19 oct. à 12h15)

Pays de Galles – France (20 octobre à 09h15)

Japon – Afrique du Sud (20 octobre 12h15)

L'auteur : Thomas Rodriguez

Thomas Rodriguez, étudiant en e-sport et gaming, rédacteur chef de sportime.fr, très talentueux et surtout humble !

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